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  • Encore un peu de route

    Trois jours de transfert entre le sud et le nord. Il semble que ce soit un classique mais vu le temps que cela prends, ce serait bien de cibler pour mieux profiter. De retour au village, on va dormir dans la cour de l’école plutôt que dans le centre du village, ça demeure un passage, et je vais tout de même pousser ma tente au bord.

    Une petite journée de route vers le nord, on campe sur une plage dans les méandres de la rivière plutôt que dans le village en surchauffe à tous les niveaux. On aura quand même un peu de monde.

    Marche au matin avec les équipements. Sur les collines puis on descend doucement sur notre rivière. Il fait vraiment chaud. La remontée du cours d’eau paraît longue, on finit par s’arrêter à un endroit pas fantastique, le site parfait était encore 30min plus haut, une large plage sous les arbres.

    Je suis très fatigué et je fais ma sieste, pendant ce temps les collègues déblaient pour poser les tentes… j’irai seul sur la plage en plein soleil mais sous les étoiles. En bons blancs civilisés, ils nous ont fabriqué une table façon locale et bancs avec des troncs, bravo mais normalement c’est interdit.

    Les transects sont moins jolis, ou du moins standards (blasé), la plupart sont secs. Les abords sont en général moins abrupts, moins de falaise. Et pour sortir de notre canyon, je découvre lors d’un déplacement que l’on atteint facilement un plateau derrière ma tente, la vue est sympa et en plus on y capte aisément le téléphone, tout cela la veille du départ.

    Le top

    Au niveau du décor, c’est lors de la dernière journée d’exploration que l’on va trouver le plus beau à mon goût, et peut être sur un malentendu. Lourde tâche prévue mais il aurait fallu se lever plus tôt par efficacité et sécurité. Planification de deux transepts éloignés pour tout le monde : nous avons passé 4h aller, idem retour, 2h sur place pour manger et faire le job pour être sûr de ne pas rentrer de nuit, chose que nous préférons vu l’isolement.

    Donc première montée dans les collines pour passer dans une autre vallée, très beau point de vue vers le haut ou vers l’horizon (et on capte !), descente lente sur l’autre bassin versant, il y a plus une vue de plateaux. Puis on marche dans un ruisseau, on poursuit sur le confluent longuement (en le racontant ça me paraît moins difficile). En arrivant presque au bout où il faut tourner à droite, le pisteur propose de couper par une forêt et une grosse montée dont il n’est pas sûr. Je leur rappelle qu’on est qu’à 300m de plat du virage, et finalement on continue sur ma voie.

    On tombe sur le confluent et là, je ne regrette pas ma journée ni mes 5 jours dans le nord (alors que j’ai vu des supers canyons à 10km de là lors du treck précédent.)

    D’abord les premières piscines, transparentes et calmes. Des éboulements de rochers et même d’énormes, entouré de grands arbres et de lianes. Le couloir est bien bloqué, on passe dessus et dessous, c’est fabuleux mais les nouveaux 300m vont nous prendre 1h. A la course, j’aurai le regret de ne pas avoir pu faire trempette dans ces uniques piscines. J’imagine les explorateurs qui ont découvert ces plans pour nous les faire travailler. Je ne sait pas si l’eco garde et les villageois qui viennent ici ressentent le même émerveillement ?

    La suite se fait rapido dans l’amont de ce passage, beaucoup moins intéressant, plus chaud, plus inquiet pour le retour. Mes pieds et chaussures ont assuré jusqu’au bout, l’émerveillement m’auront boosté pour le retour.

    Finalement on a bâclé le transept, vu le peu de temps, la température et l’heure pour les animaux. Malheureusement nous avons cette fois coupé par la forêt pour éviter la zone difficile (mais j’étais comblé), remonté la rivière à la charge. Mais marchant toujours à la traîne pour les photos et suivi de Danie au téléphone, j’ai pu entendre un bon bruit d’essaim et elle a trouvé le nid a portée de main. Les guides et pisteurs nous ont sorti de quoi déguster un authentique miel frais sauvage, je déguste un extraordinaire morceau de rayon dégoulinant.

    Pour encore perdre du temps, je me rend compte 1 km plus tard que j’y ai perdu le bouchon de ma gourde, et le collegue carrément son appareil photo ! Il va se faire un aller retour express.

    On remonte sur les hauteurs par un autre chemin, et cette fois on passe bien par les cimes que je contourne depuis le début, j’en rêvais. Fin de coucher de soleil, couleurs au top. On peut bien distinguer des feux de brousse pas très loin. Dernière descente vers le camps dans la pénombre à temps.

    Ouf

    Heureux

    20km. 11h.

    Parfum

    Premier jour, premiers pieds dans un canyon, premiere entrée dans la ripisylve du Makay, première odeur. Je ne trompe ou c’est du jasmin, ou autre, ou un flacon renversé, une effluve de voyageur ? Un savon ?

    J’ai retrouvé très souvent cette courte mais intense odeur. J’ai reniflé toutes les fleurs, les arbres en fleur, rien pour identifier pendant 4 semaines. Je n’en parle pas trop déjà que j’enmerde tout le monde avec mes odeurs de fumée de feu et de cigarette.

    Ce sera seulement lors de mon dernier transept que je vais identifier la fleur avec l’eco garde. Il s’agit du Vehoha (nom local ?) Une liane qui produit des fruits bien ronds taille pomélos, couleur gris vert, légèrement rugueux. Il est presque à maturité en ce moment, il régale les lemuriens. J’ai pu goûter un des rares fruits mûrs : pas grand goût, légèrement caramel ou sucre de canne, parfaitement équilibré en sucre et surtout légèrement acidulé, il faut sucer une des grosses graines biens dures entourées de pulpe. Le lait qui sort de l’enveloppe serait poison. J’ai un doute tout de même car les fruits sont sur des hautes lianes, mes fleurs étaient à portée de main sur un gros arbuste de fines branches, et bizarrement fruit et fleurs cohabitent. En tout cas je la tiens ! Voir photos.

    》CORRECTIONS APRES RECHERCHES

    》L’odeur viens simplement du jasmin de Madagascar. Tout simplement. Donc rien à voir avec l’autre fruit (à determiner en botanique).

    Départ

    L’exploration est finie. Il faut rentrer. On rembobine. Ce soir on sera à Malaimbandi aux bureaux de l’association.

    Moment dingue de brousse : ont croisé des porteurs avec des quartiers de viande, plus loin on rejoint le groupe principal. Il sous dans la forêt sous un incroyable arbre couché vivant avec des arceaux, franchement décor de film fantastique. Là, le patron, les porteurs. Les quartiers sur les portants, et un avec la tête du zébu. Ambiance particulière mais c’est la vie ici, nous faisons nos courses d’ailleurs. Le tout dans une bassine sur le toit. Ce soir c’est steak bio ultra frais. Je ne psychote pas du tout sur la prestation culinaire….

    On arrive dans le grand village de Malaimbandi en fin de journée, il y a un monde fou, le centre ville est un marché avec à heure toute la street food.

    2 top photos 9 oct

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  • Science participative dans le Makay

    20 sept 2024

    C’est par l’association NATURE EVOLUTION qui étudie, protège et développe le Makay, que je vais faire l’expérience d’une ”mission”. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais au final j’ai trouvé la formule super, en tout cas pour cette occasion.

    J’ai bien choisi une mission ’scientifique ’, elle devais s’orienter sur l’herpetologie mais le désistement du spécialiste nous a simplifié le travail, et surtout m’a bien convenu. Sur des ”transept” suivant en fait des canyons : nous avons noté tous les animaux rencontrés ou précisément des oiseaux, les plus faciles à trouver. Heure, position GPS, espèce, activité… reportés sur des tableaux papier. Parfois par groupe de 2,4,8 et accompagné d’une personne de leur équipe connaissant chemins et animaux.

    Notre animatrice Danie, malgache ayant étudié le tourisme et parlant un excellent français organise le circuit et notre travail. Il y a aussi un coordinateur qui ici nous accompagne, plus un de leur eco gardes (villageois payés pour surveiller une zone). Il y a deux cuisiniers et des porteurs occasionnellement. Nous sommes en autonomie pendant 2 ou 3 jours dans deux camps de base successifs.

    Nous marchons une demie journée pour atteindre le camps de base sud, simplement équipé d’un petit bâtiment et d’une table/banc en bambous. On creuse une zone wc secs de luxe, et toilette dans la rivière. Dodo sous la tente sous les grands arbres, pour moi c’est le top.

    Pour le premier coups on nous envoie sur des petits transects, ou du moins on aura pas le temps de tout les parcourir, surtout qu’ils finissent par trop de broussailles. C’est l’après midi, il faut chaud, canyons de sable et sans eau, ça fait pas envie, les animaux non plus ne sont pas nombreux.

    Les jours qui vont suivre vont nous amener sur des lieux fabuleux : pieds dans l’eau, décors de folie, zones d’enrochement à escalader ou passer dessous, végétation luxuriante. Si le campement de luxe est ici, c’est certainement que les abords sont à voir. Un des circuits inouïs : une heure de marche d’approche, parcours du transept, escalade fréquente. On n’est pas loin de l’extrémité mais l’animatrice à faim, on hésite entre deux plages à l’ombre mais avec le collegue on explore la suite – je leur sort mon expression favorite ”on est pas à l’abri d’une bonne surprise”. Des endroits encore plus beau, et au bout du bout : comme un petit bout de paradis avec le canyon qui s’élargi un peu pour une plage de sable et des arbres façon cocotiers, c’était incroyable, on se disais de ne pas se venter auprès des collègues d’être tombé sur un si bel endroit.

    Je pense à un autre canyon qui finit étroitement, dans un profond couloir, surplombé de végétation tropicale. A un endroit les murs suintaient en mini sources générant un gel rouge. Le ruisseau avait aussi un fond rouge. Un petit affluent coulait comme de cascade dans une vasque, je suis allé m’y immerger. Nous avons été bloqué par un énorme rocher difficile à escalader, difficile encore lus dans l’autre sens. Dommage car il faisait visiblement barrage, on aurai pu se baigner. J’abuse du mode panoramique que je viens enfi de trouver sur mon smartphone.

    On joue aux explorateurs !

    On note surtout les oiseaux, les plus faciles à voir. On a croisé les lemuriens, et le matin du départ : tout une famille était proche du camps. Mon dernier transept malgré la movation/fatigue m’à permis de voir un petit caméléon, et surtout une perdrix avec sont tout petit poussin…

    Un montage fait par JL :

    Cliquez sur les photos pour les voir en plein écran

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    Mieux sur tablette ou ordinateur que sur téléphone

    La réalité est mieux réussie que les photos

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