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  • Adieu Makay

    16 oct

    Au siège de NatureEvolution, on discute avec un employé français qui a tout lâché pour faire conseiller apiculture autour de Makay, une activité développée avec des locaux. Très intéressant.

    Contrairement au plan, nous sommes partis plus tôt, marché plus vite, pour arriver à une heure correcte à Malaimbandi. L’idée est de partir tous sur la côte ouest à 3h d’ici au bord de la mer à Tamatave et aussi voir la fameuse allée de Baobab au coucher de soleil (déjà vu).

    Histoire de compliquer, il ne me restait qu’un billet d’avion pour vendredi matin au lieu du soir. J’ai donc pris un taxi brousse à 2h du mat pour joindre la capitale d’un trait. Une expérience à éviter pour de si longs trajets malgré la compagnie de luxe… peu de place pour le jambes et encore j’ai pu m’étendre un peu dans l’allée centrale. Plus difficile que la rando! Deux jours pour m’en remettre mais épreuve réussie. (18h de trajet).

    Nuit dans un hôtel proche de l’aéroport, où enfin je vais éprouver une nuit fraîche de Tana. Pas le temps de profiter car le décollage est à 8h…

    La route continue

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  • Encore un peu de route

    Trois jours de transfert entre le sud et le nord. Il semble que ce soit un classique mais vu le temps que cela prends, ce serait bien de cibler pour mieux profiter. De retour au village, on va dormir dans la cour de l’école plutôt que dans le centre du village, ça demeure un passage, et je vais tout de même pousser ma tente au bord.

    Une petite journée de route vers le nord, on campe sur une plage dans les méandres de la rivière plutôt que dans le village en surchauffe à tous les niveaux. On aura quand même un peu de monde.

    Marche au matin avec les équipements. Sur les collines puis on descend doucement sur notre rivière. Il fait vraiment chaud. La remontée du cours d’eau paraît longue, on finit par s’arrêter à un endroit pas fantastique, le site parfait était encore 30min plus haut, une large plage sous les arbres.

    Je suis très fatigué et je fais ma sieste, pendant ce temps les collègues déblaient pour poser les tentes… j’irai seul sur la plage en plein soleil mais sous les étoiles. En bons blancs civilisés, ils nous ont fabriqué une table façon locale et bancs avec des troncs, bravo mais normalement c’est interdit.

    Les transects sont moins jolis, ou du moins standards (blasé), la plupart sont secs. Les abords sont en général moins abrupts, moins de falaise. Et pour sortir de notre canyon, je découvre lors d’un déplacement que l’on atteint facilement un plateau derrière ma tente, la vue est sympa et en plus on y capte aisément le téléphone, tout cela la veille du départ.

    Le top

    Au niveau du décor, c’est lors de la dernière journée d’exploration que l’on va trouver le plus beau à mon goût, et peut être sur un malentendu. Lourde tâche prévue mais il aurait fallu se lever plus tôt par efficacité et sécurité. Planification de deux transepts éloignés pour tout le monde : nous avons passé 4h aller, idem retour, 2h sur place pour manger et faire le job pour être sûr de ne pas rentrer de nuit, chose que nous préférons vu l’isolement.

    Donc première montée dans les collines pour passer dans une autre vallée, très beau point de vue vers le haut ou vers l’horizon (et on capte !), descente lente sur l’autre bassin versant, il y a plus une vue de plateaux. Puis on marche dans un ruisseau, on poursuit sur le confluent longuement (en le racontant ça me paraît moins difficile). En arrivant presque au bout où il faut tourner à droite, le pisteur propose de couper par une forêt et une grosse montée dont il n’est pas sûr. Je leur rappelle qu’on est qu’à 300m de plat du virage, et finalement on continue sur ma voie.

    On tombe sur le confluent et là, je ne regrette pas ma journée ni mes 5 jours dans le nord (alors que j’ai vu des supers canyons à 10km de là lors du treck précédent.)

    D’abord les premières piscines, transparentes et calmes. Des éboulements de rochers et même d’énormes, entouré de grands arbres et de lianes. Le couloir est bien bloqué, on passe dessus et dessous, c’est fabuleux mais les nouveaux 300m vont nous prendre 1h. A la course, j’aurai le regret de ne pas avoir pu faire trempette dans ces uniques piscines. J’imagine les explorateurs qui ont découvert ces plans pour nous les faire travailler. Je ne sait pas si l’eco garde et les villageois qui viennent ici ressentent le même émerveillement ?

    La suite se fait rapido dans l’amont de ce passage, beaucoup moins intéressant, plus chaud, plus inquiet pour le retour. Mes pieds et chaussures ont assuré jusqu’au bout, l’émerveillement m’auront boosté pour le retour.

    Finalement on a bâclé le transept, vu le peu de temps, la température et l’heure pour les animaux. Malheureusement nous avons cette fois coupé par la forêt pour éviter la zone difficile (mais j’étais comblé), remonté la rivière à la charge. Mais marchant toujours à la traîne pour les photos et suivi de Danie au téléphone, j’ai pu entendre un bon bruit d’essaim et elle a trouvé le nid a portée de main. Les guides et pisteurs nous ont sorti de quoi déguster un authentique miel frais sauvage, je déguste un extraordinaire morceau de rayon dégoulinant.

    Pour encore perdre du temps, je me rend compte 1 km plus tard que j’y ai perdu le bouchon de ma gourde, et le collegue carrément son appareil photo ! Il va se faire un aller retour express.

    On remonte sur les hauteurs par un autre chemin, et cette fois on passe bien par les cimes que je contourne depuis le début, j’en rêvais. Fin de coucher de soleil, couleurs au top. On peut bien distinguer des feux de brousse pas très loin. Dernière descente vers le camps dans la pénombre à temps.

    Ouf

    Heureux

    20km. 11h.

    Parfum

    Premier jour, premiers pieds dans un canyon, premiere entrée dans la ripisylve du Makay, première odeur. Je ne trompe ou c’est du jasmin, ou autre, ou un flacon renversé, une effluve de voyageur ? Un savon ?

    J’ai retrouvé très souvent cette courte mais intense odeur. J’ai reniflé toutes les fleurs, les arbres en fleur, rien pour identifier pendant 4 semaines. Je n’en parle pas trop déjà que j’enmerde tout le monde avec mes odeurs de fumée de feu et de cigarette.

    Ce sera seulement lors de mon dernier transept que je vais identifier la fleur avec l’eco garde. Il s’agit du Vehoha (nom local ?) Une liane qui produit des fruits bien ronds taille pomélos, couleur gris vert, légèrement rugueux. Il est presque à maturité en ce moment, il régale les lemuriens. J’ai pu goûter un des rares fruits mûrs : pas grand goût, légèrement caramel ou sucre de canne, parfaitement équilibré en sucre et surtout légèrement acidulé, il faut sucer une des grosses graines biens dures entourées de pulpe. Le lait qui sort de l’enveloppe serait poison. J’ai un doute tout de même car les fruits sont sur des hautes lianes, mes fleurs étaient à portée de main sur un gros arbuste de fines branches, et bizarrement fruit et fleurs cohabitent. En tout cas je la tiens ! Voir photos.

    》CORRECTIONS APRES RECHERCHES

    》L’odeur viens simplement du jasmin de Madagascar. Tout simplement. Donc rien à voir avec l’autre fruit (à determiner en botanique).

    Départ

    L’exploration est finie. Il faut rentrer. On rembobine. Ce soir on sera à Malaimbandi aux bureaux de l’association.

    Moment dingue de brousse : ont croisé des porteurs avec des quartiers de viande, plus loin on rejoint le groupe principal. Il sous dans la forêt sous un incroyable arbre couché vivant avec des arceaux, franchement décor de film fantastique. Là, le patron, les porteurs. Les quartiers sur les portants, et un avec la tête du zébu. Ambiance particulière mais c’est la vie ici, nous faisons nos courses d’ailleurs. Le tout dans une bassine sur le toit. Ce soir c’est steak bio ultra frais. Je ne psychote pas du tout sur la prestation culinaire….

    On arrive dans le grand village de Malaimbandi en fin de journée, il y a un monde fou, le centre ville est un marché avec à heure toute la street food.

    2 top photos 9 oct

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