J’ai failli écrire ’TUPIZZA’, Ta pizza… c’était tentant.
Objectif : partir sur un circuit vers le sud ouest du pays et finir par le Salar de Uyuni. Une spécialité des Français que de partir de cette petite ville loin du hot spot, plus proche du sud Lipez, moins commercial qu’Uyuni. Je dois rejoindre un groupe de français constitué sur FB, pas mal pratique.
J’arrive 2 jours en avance la date prévue dans une petite ville sans charmes. Jeu habituel de chercher les marchés couverts, j’y petit déjeuner de pastels au fromage (pas piquant cette fois) le premier jour. Le second jour, je retrouve ces grands beignets plats sucrés servis aves ce jus chaud et épais si local.
J’y croise un groupe de jeunes français qui viennent d’arriver. Bonne discussion, ils traversent toute l’Amérique par de courtes étapes.
J’arrive à me lancer dans une petite rando vers la ’porte du Diable’. Au sortir de la ville et d’un quartier dédié aux poubelles et gravats, on peut remonter dans un canyon dans un beau décor de chaîne de rochers plats oranges.
Au bout, je vais rencontrer deux jeunes français, ils vont faire partie de notre groupe sur le circuit- trop fort. Je ne fais pas la boucle car je n’ai pas pris d’eau, les mollets ont déjà pris un coup de soleil.
J’ai pu faire un resto avec les organisateurs du groupe. Fabuleux : lui est développeur et télé travaille 2 jours par semaine….
J’ai bien pensé à un plan foireux car le guide de l’agence ne réponds plus au téléphone et le télé travailleur est malade. Finalement on partira à 4 au lieu de 6 et c’est pas si mal…. rendez vous le lendemain à 7h30.
Il faut choisir : vers le nord ou le sud ? Vers le sud, pour garder un échapatoire vers le Chili ou l’Argentine en cas de complication politique… Ne faut-il pas carrément descendre plus bas au plus vite ? Les discussions n’avancent pas, la zone est calme, direction Potosi, réputée pour sont centre et ses mines.
Trajet facile en bus confortable malgré le tarif insignifiant pour nous au vu des 3h de route. La nouvelle gare routière en forme de rotonde de tôles originale, résonne à l’intérieur des appels des vendeuses, à la diction typique du pays pour cette fonction – ailleurs j’auraisentendu des appels à la prière. Difficile communication avec le taxi pour aller à l’hôtel, si j’avais su, j’aurais demandé la place centrale : on est en plein centre ville.
gare routière
On est cette fois à 4000m d’altitude et il fait frais. Mal à la tête, essoufflé si démarche rapide, au bout du 3e jour et sans dopage à la tisane de coca (je pense que ca m’empêche de dormir), il me semble être accoutumé, sauf en cas d’effort soutenu !
La ville est encore différente bien entendu. Le centre ville historique et collonial est moins clinquant, pas dans un très bon état, les habitations moins prestigieuses, mais plus dense, plus vivant, et avec un monde incroyable, surtout des jeunes à la sortie des écoles. Il y a même une longue rue piétonnière.
ça me plais toujours plus !
A visiter : le palais de la monnaie, surtout un bâtiment incroyable, et un monastère. Les marchés couverts. Les rues sont très pentues sur toute la ville, la partie moderne est tres étendue sur plusieurs flanc de collines.
Une partie importante de la vie ici est autour des mines, pas trop intéressé au début, mais il est possible de les visiter. Et finalement je me décide, et vraiment, c’est à faire, c’est de l’authentique ! Je n’aurais peut-être être pas d’autre occasion dans des telles conditions. Pas déçu du voyage, on passe une heure ou 2 sous terre avec les mineurs qui travaillent. Des sensations extraordinaires mais aussi, on se rend compte du travail réalisé et dans des conditions très basiques – et on a fait que le tunnel principal ! Il faut bien se rendre compte comment sont extraits une partie des biens que l’on utilise tous les jours.
dans la mine
Autres sensations fortes : une répétition de fanfare. J’entend la musique pas trop loin, le chasseur de sons fini par trouver : la cour d’une université qui donne sur la place, toutes portes ouvertes. Cherchez pas pourquoi, j’adore, je me suis pris des 100dB de batteries et de trompettes, dans la caisse de résonance du patio. Idem le lendemain. Tout ça pour une fête de la ville dont j’entend parler depuis le taxi de Sucre, pour ses 200 ans, le 10 novembre. Les infos sur le programme au compte goutte me permettent de voir la veille, au sortir (de la visite) de la mine, ze défilé. En fait se sont des dixaines de fanfares de collèges et d’universités qui se succèdent avec élèves et prof en uniformes, plus ou moins militaires, devant les autorités. Ils jouent tous sur la même mélodie, avec les adaptations autorisées, certains ont des mises en scènes type marching band, ou très militaires avec les drapeaux, ça impressionne ! (Video un jour)
fanfare
Avec les infos que je comprends, le 10 sera férié et le 11 doit commencer la grève générale… on part pour plus bas. Dommage il devait y avoir un défilé des mineurs, tout aussi intéressant. Tant pis.
Toute la ville parrait en costume sur le trajet de la garre routière. Imaginez le marché de l’uniforme dans ce pays…