Train de Avignon à CDG, puis avion : Dublin, Seychelles, Antananarivo. L’agence de voyage nous prends en charge à l’aéroport, hôtel, départ le matin avec 3 voitures 4×4 pour les 8 voyageurs. Route RN7 vers le sud.
Il ne faut pas s’imaginer une route nationnale, ici, étant plus que mauvaise, les chauffeurs sont très respectueux de leur voiture et ont une conduite économique (il me semble que je n’ai jamais vudes chauffeurs comme ça).
Le paysage me rappelle des souvenirs, en tout cas les maisons en briquettes et enduites de terre avec toit de chaume sont vraiment belles. Les cultures de riz dans les plaines ou en terrasses font un très beau décor. On traverse les villages très animés, souvent avec d’énormes cortèges d’écoliers. Les bord des routes me paraissent exempts de déchets contrairement à d’autres pays…
Pause dans une fabrique (la même exactement quil y a 20ans), de cocotes en aluminium, le modèle standard national .
Il y a de partout des fours à briques, cuites notamment à la balle de riz.
A Tana : les taxis beiges sont des vieilles Deuch et 4L ou équivalentes, ça couine mais ça marche.
Mon agence de voyage de rando habituelle a un jour envoyé une pub avec une étonnante vidéo : randonnée costaud dans une région au décor spécial.
Il s’agissait d’une expédition avec un explorateur dans le massif du Makay à Madagascar. Gros budget, dates impossibles, limite sportive haute, bref, difficile de m’engager. Dans ce cas, je cherche une alternative, cela pour trouver une association qui prends en main cette région, proposant protection environnementale et développement des habitants. Il se trouve que son fondateur est notre explorateur…
Pour être sûr de bien visiter le Makay je vais me joindre à une mission de l’ONG – sans trop savoir à qui ça devais ressembler – et aussi me joindre à un treck plus léger proposé par une autre agence. Total 2+3 semaines.
Le Makay s’etale de 50x150km, pas de route à l’intérieur, dans le sud du pays, voisin immédiat du parc connu de l’Isalo. Des petites montagnes très erodées, l’érosion trace des centaines de canyons/gorges ensablés, et aux points bas il y a généralement un cours d’eau permanent surplombés de végétation luxuriante. La partie haute est faite de pics rocheux, dégradés en plateaux arrondis, fournis de prairies sèches en cette saison, ces graminées sont cueillies pour faire les toits de chaume sinon servent de pâturages aux zebus élevés en liberté pendant la saison ”verte”.
Pas d’habitants dans le massif, mais des villages tout autour vivent d’agriculture (riz) et de cueillette pour la construction principalement, les gros propriétaires de zebus envoie les animaux dans le massif. Le zebu est d’abord un animal de trait pour labour ou tirer les charettes. L’autre est étrangement le canard, plus nombreux que les poules. Les villageois vivent très simplement dans des minis maisons structures bambous enduites de banco, toitures de chaume. La pratique des feux de débroussaillement ou pour les prairies gagnent parfois l’intérieur du massif. Le massif est une petite ressource pour l’élevage, la chasse, une zonne de transit pour les voleurs de zebu, le miel sauvage, la peche dans les petits lacs perdus.
Madagascar est un pays pauvre, pour nous l’obstacle numéro un est l’état catastrophique des routes : la nationale 7 impose une vitesse moyenne de 10-20km/h à cause des importants trous, les voitures de ville sont peu adaptées. Pour approcher le Makay, les pistes très accidentées nécessitent du temps et un 4×4 surélevé.
En passant par l’entrée sud : prévoir 2 jours de route depuis Entananarivo, 1 jour de piste ! Nous avons ensuite 1 jour de plus pour entrer à pied pour approcher le camps. Sur les 5 semaines mobilisées : je ne serais que 12 à 15j entiers.
Le séjour à Madagascar sera du 14 septembre au 7 novembre 2024.
Mon séjour précédent remonte aux année 2000, visite de la RN7 au sud et de la côte ouest.