Départ HUALLAY après un petit déjeuner dans la rue : j’espérais bien manger un dernier beignet et surtout ce bon chocolat chaud, les chariotes ont changé dans la nuit, la même chose en un peut moins bien.
Problème dès la sortie du village, gros problème au bout ce cette boucle et si près du but, la route n’est plus goudronnée, elle est même en chantier, ils ont l’air d’en faire une nouvelle. Il y a au moins 60km de pistes de gravier, on traverse aussi le chantier régulièrement. Heureusement il n’y a pas de zone impraticable pour la voiture, c’est sec, il n’y a pas de grosses attentes sur les coupures de route… mais c’est long. C’est bien désert, il ne faut pas de problème.
Mais c’est beau. On est tout le long dans les 4500, j’ai un col à 4656m. Il faut presque beau, le décor est magnifique avec des zones d’étangs d’altitude, des troupeaux de lamas et alpagas, des glaciers, des vallées. Les arrêts photos m’ont ralenti également.
Après une matinée de route : on descend enfin et très rapidement, le décor verdis, les torrents dévallent les pentes, des maisons apparaissent et enfin un village (touristique) pour manger un bout. Soupe hallowen : avec une patte de poule.
La température monte rapidement, on arrive dans des vallées agricoles entre deux montagnes, au bord d’une bonne rivière, du coup il y a plein d’hôtels avec piscines et étangs aménagés. Je fais un arrêt pour faire laver ma voiture au bout d’un mois pour la rendre demain.
Seconde épreuve: on arrive très rapidement à la ville, continue jusqu’à Lima qu’il va falloir traverser aussi, ce vendredi en milieu d’apres midi… les dos d’âne systématiques, la circulation, les bus, les taxis… les feux. Bon – la capitale et ses banlieues – normal. Bien 3h interminables en ville.
J’arrive toutefois à une heure correcte chez Amelie qui me loge à nouveau.
j’en peut plus, pourtant je n’ai pas eu mal aux fesses à rester autant au volant ; )
Le vrai départ sera depuis SAUCE, 30 km au sud de Tarapoto. J’ai donc aucune garantie de la faisabilité car je ne trouve pas d’infos sur ce road trip sur internet. Peu de touristes voyagent en voiture au Pérou, personne ne va si loin de ce côté, ils restent sur la côte au nord, passent du côté de CHACHAPOYA, TARAPOTO puis IQUITOS, et rentrent en avion sur Lima ou Cusco.
le 15
Lundi, je part un peu tard de Sauce en espérant un rdv téléphonique, il y a un ciel bleu parfait, quelques nuages blancs parfaits, ça commence à taper mais l’air est frais en roulant. Le décor est super, de forêts tropicales tout autour et de montagnes en face, arrêts photos.
Chance ! Le bac est du bon côté prêt à partir. La rivière est large et ça débite un max. Mais je compte 20 à 30 bouteilles ou déchets flottants par minute. No comment. On veut me faire payer le bac, vu le prix je suppose que c’est l’aller retour payé samedi, deal réussi, je ne paye pas deux fois !
La route est bien goudronnée, et même belle, sauf que très régulièrement, elle a subi des déformations importantes avec presque des escaliers, et surtout le goudron a sauté a chaque fois qu’il y a une sortie d’eau de la montagne, comme un glissement de terrain non réparé ou juste par un coup de tracto. Vu le nombre, ça fait bien tomber la moyenne, par contre on passe partout avec une voiture de ville.
On longe le rio tout le long, on suis principalement la vallée. Riziculture partout, je n’ai pas réussi à m’arrêter pour faire une belle photo. Le paysage est super, la forêt tropicale partout autour, des palmiers entre les champs.
Arrêt à Tocace, la grande ville prévue est trop loin pour ce soir. Premier hôtel un peu perdu mais le style cabane en bois rustique, toit de palmier, intérieur bling bling, baie vitrée. Le second est type motel péruvien, tout neuf en bois, toit de tôles ondulés pas ventilé, trop chaud, démonstration. Je choisi la chambre côté haie qui a protégé le mur du soleil couchant. Chaud, bruyant, le pire de mes 3 mois.
Dernier tronçon, à partir d’un futur péage : la route est 100% parfaite, par de camions, ça roule à 90 maxi quand même.
Le 16
Pourtant le proprio qui a travaillé dans les grands hôtels en Italie (a une photo avec Zidane), est très efficace ! Je lui ai demandé s’il connaissait le centre de santé pour la rage, il a proposé de m’accompagner. Heureusement car il a dû secouer le système pour qu’ils me fassent mon second vaccin, y serais-je parvenu avec mon espagnol de débutant…. affaire réglée à 9h30 même si du coup je pense que j’ai encore grillé tout le monde dans la salle d’attente.
Pause distributeur à Tingo Maria. Cette ville m’a beaucoup plu, très active, des moto taxis dans tous les sens, beaucoup de magasins très fournis, j’y aurai bien fait un tour.
On est ensuite dans des gorges avec la rivière bien boueuse, et la forêt qui nous surplombe, génial. On doit traverser les Andes de façon interminable dans des lacets, la vue doit être impressionnante mais on est passés dans les nuages… . Et au col, on passe directement de la forêt au désert, dans la descente, le paysage est maintenant agricole.
Je traverse plusieurs barrage de flics, ça passe sans problème, ils baissent facilement les bras. Sauf un qui veut 20 dollars car le permis ne serait pas en règle. Possible. Un peu de cinéma (aprendo espaniol …), je prends le téléphone pour que Hertz négocie et là il m’a laissé partir…. Yes ! Bravo !
6h de route 280km. J’arrive à la bonne heure. Domage, j’ai appelé le joli hôtel que je visais, qui devait être fermé, heureusement que je me suis décidé a les contacter car il fallait encore 45min de route.
Le 17
J’ai du temps, et cette fois je veux faire mon tour de ville, minimum aller au marché. Je prends un taxi parce que l’hôtel est loin du centre, je sécurise en laissant la voiture ici.
Et comme d’hab je m’éclate au Market Modelo : énormes stands de pomme de terre, je viande, de poisson, d’épices, d’herbes fraîches. Ce n’est pas du tout touristique, on me prends chaque fois pour un mexicain par ici. Je prends beaucoup de photos, les employés me demandent si je suis du service sanitaire ! En tout cas ils sont payés pour faire du harcèlement permanent pour le port du masque, avec des hauts parleurs, et ils sont nombreux.
Dans les marchés du Pérou, il y a une zone restauration et toujours une importante zone jus de fruits, les vendeuses sont haut perchées et vous haranguent sérieusement, ça fait même un peu déplacé. Dans un autre marchés, dans la partie resto : un jeune me récite le menu très très sérieusement en montrant une assiette modèle, j’aurais aimé l’enregistrer.
Puis séance téléphone, longue, j’en dépasse l’heure de check out de l’hôtel, bon, je reste ici une nuit de plus…
le 18
120km en presque 4h. La c’est à cause des camions qui sont de plus en plus nombreux et vont très lentement dans les grimpettes, et qui en plus vous intoxiquent à la fumée noire. Si, la sortie de la ville était de bouchons interminables. La voiture est un vrai veau, beaucoup de mal pour la montée en vitesse, l’altitude ?
Je visais CERRO DE PASCO, mais j’y arrive tôt. De plus ça ne m’a pas du tout attiré, trop grand, centre ville introuvable, apparemment avec de grandes mines au fond.
Il y a bien des panneaux pour Lima pour me rassurer car je fini par être seul sur la route.
A l’horizon, se découpe une silhouette de rochers originaux, El Bosque de Piedra est un décor particulier de pics, de rochers, de cheminées de fées sur les crêtes de collines de patures. Dommage que ce soit si nuageux.
Hésitations, continuer ou coucher ici, il n’est que 16h ! Mais la prochaine ville avec hôtels est à 2h de route. Bon. Mini ville de HUALLAY mais il y a ce qu’il faut.
Je n’avais pas vu si basse température, 10°C, il fera guère meilleur dans la chambre non chauffée ni isolée. Explication : on est 4300m d’altitude, je comprend mieux, le mal à la tête et la difficile montée des escaliers de l’hôtel…
Ça bouge pas mal dans de village, épatant ce monde dehors vu la fraîcheur.
Réconfort : sur la place, des stands proposent aussi du chocolat chaud super bon avec cannelle et clous de girofle. Elle prépare des beignets façon chichis ronds ! Inévitable, elle les fait cuire devant nous ! Super bon avec ce petit arrière goût d’anis. Inévitable aussi, le poulet frite et… la porte ouverte du resto !
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photos : murs de maison et de clôture sont peints uniquement pour de la publicité électorale en bleu blanc et rouge, dans tout le pays (pas de pub ou de fresques). Les graines de chocolat fermentées sèchent au soleil devant les maisons ou sur le bord de la route. Tout un magasin dans une moto bétaillère. Ici les motos taxis sont exclusivement avec carainage rigide. Le jus de fruit frais n’est pas proposé au verre mais au litre ou demi litre en carafe. Jet d’eau pour signaler le lavage de camion. Oratoires de bord de route.