Un peu lourd l’achat du billet Bogota-Lima chez Viva Air, l’expérience client désastreuse sur la partie règlement : l’opération se passe bien, même avec ma banque, puis écran de confirmation puis plus rien. Un email seulement sur les 4 essais. Heureusement : pas de prélèvement. En fait merci le moteur de recherche ! Le problème est connu depuis des années si l’on est pas du pays. Il semble qu’il faille indiquer la Colombie et non pas la France dans notre adresse lors du paiement… J’ai utilisé une plate-forme de voyage, elle n’a pas été très convaincante car je n’ai pas eu de billet par mail mais j’étais bien sur les listes à l’aéroport avec un autre numéro…
Ce n’est pas évident de voyager au jour le jour : la compagnie aérienne a un role de police, ils ont une liste d’éléments à fournir pour chacun. Outre les tests covid, les formulaires près remplis du pays, il vérifient que l’on a bien un billet retour. Sinon on doit prouver une réservation pour un départ vers un autre pays. J’ai essayé un système peu cher et efficace : un site internet vous demande quel jour et de quel pays vous devez partir, de là ils vous envoient une réservation vraie à votre nom vers une destination au hasard ou précise si vous le demandez, elle est valable 24 à 48h et vérifiable sur les systèmes. Eux doivent l’annuler et se la faire rembourser plus tard ? C’est leur boulot. Ça m’a servi car ils me l’ont bien demandé. Service rapide mais faire quelques heures à l’avance et non pas au comptoir car il y a un petit délais.
Pas au bout des surprises, on m’appelle dans l’avion pour aller voir la police ?… On traverse l’aéroport en courant : grand sourire, je dois ouvrir ma valise. On me demande si j’ai une batterie dans le sac ? Heu, non, oui, mais oui. Je dois la mettre en fait avec moi et pas en soute. La première fois qu’elle est détectée, bravo….
Course dans l’autre sens. Ouf, pas grave.
Je change de place pour être seul avec fenêtre, super même si c’est la nuit. Atterrissage à 7h du mat dans le brouillard complet, raté pour le spectacle du survol.
Je vais directement chez Amelie dans le quartier de Barranco. L’adresse est un peu confuse sur le Gps, il y a de nombreuses possibilités. Le taxi trouve directement, ouf. Il est encore un peu tôt, pourvu qu’elle soit déjà réveillée.
Nuit presque blanche mais efficace, un peu délicate.
BARRANCO
Le quartier donne sur la mer et la partie touristique est sympa, les constructions coloniales sont dans la catégorie chic, pour certains on se croirai sur la côte basque. De magnifiques demeures bourgeoises sont transformées en galleries ou restos. Tous le front de mer est sur la falaise avec des immeubles neufs tout le long. Au pied de la falaise, il y a une voie rapide puis la plage et ses restos.
Amelie m’indique une pâtisserie au bout de la rue pour un petit déjeuner. Grande surprise du siècle. Il y a des gros pains au chocolat et des croissants. Jolis comme des vrais. Ça me donne franchement envie de tester. Le top. Pour moi ils sont meilleurs que souvent en France, bravo. La boutique est moderne, jolie.
Les patisseries sont répandues, certaines sont minuscules mais toutes proposent des beaux et bons gâteaux. Épatant.
En fait oui, les restaurants sont vieux mais décorés comme chez nous. La cuisine a l’air nettement plus variée qu’en Colombie. Par contre il y a abondance de mini fast food, à emporter uniquement. Ou street food sedentarisée ?
On s’est fait un de ces restos chic. Très bien bien sur. On m’a fait tester le Pisco Sour, le cocktail national excellent : jus de citron vert très acide, alcool de raisin, sirop de sucre de cannes, couvert de mousse de blanc d’œuf. C’est très corsé, je le descend très doucement mais j’adore.
Je me sens bien dans de coin, on se sent riche pour pas cher dans ces beaux restaurants. Qualité de vie à la française aussi chez Amelie ….
Parmis les centres d’intérêt, j’ai noté le Parc de la Réserve dont l’attraction sont … les fontaines. Une collection d’une douzaine de fontaines monumentales, rare pour une municipalité d’un tel pays. Un vrai catalogue des possibilités pour une ville, jusqu’à la fontaine sèche animée, à la mode chez nous, et pour une fois circulaire. J’ai vraiment aimé le modèle arc en ciel, avec vraiment beaucoup d’eau comme on en fait plus, et d’une bonne taille. J’ai été scié par les deux paraboles sous lesquelles on circule sans trop se faire mouiller, surtout la circulaire que je n’avais jamais vu.
J’ai entendu un tambour en chemin, en approchant ce parc. Je l’ai recherché et c’étaient deux musiciens traditionnels plus ou moins en costume : un gros tambour et une kenia (flûte andine sans bec). Le son m’a rappelé notre galloubet, il jouait une interminable mélodie, sans point, sans virgule. Les passants leurs donnaient des pièces, ou les jetaient même du second étage. J’ai pu enregistrer, écoutez ma musique d’ambiance du site.
A pic : Amelie reçoit sa kinésithérapeute, parfait car je peut aussi avoir une séance.
Efficacité inespérée, elle m’a bien remis le dos en état !
Un point de plus pour Lima.
Lima est une capitale du surf, le saviez vous ? Bobo partout : coccinelles de surfeurs et van aussi ! On est allés au resto avec celle de Sylvain – le copain d’Amelie -.
110V alternatif. Nos transfos d’appareils électroniques sont adaptés à cette tension.
Les broches ne sont pas de type européen, trouver adaptateurs dans les petits magasins d’électricité mais pas de téléphonie. Les chambres d’hôtels sont toutes équipées, parfois bien cachées.
Je me serais bien acheté un petit samovar, une bouilloire électrique inox pittoresque mais qui va griller instantanément en France.
EAU
L’eau serait potable à Bogota, sinon bouteilles disponibles partout, le prix est souvent augmenté pour nous les ”gringos”, genre madame a monsieur combien il faut me le vendre… (gringo est normalement précisément un americain).
On peut trouver des gros sacs d’eau (outres en plastique) de 3 ou 6L, parfois avec bouchon dévissable.
J’ai beaucoup bu de ’Jugo Naturales’, la spécialité nationale : des fruits mixés avec un peu d’eau à 5000 le grand verre. On trouve facilement des oranges pressées devant vous.
MONNAIE
Pesos colombien. COP
1eur = rapido 5000 Cop
Attention notation $5000, non pas des USD, mais faire préciser pour les grosses sommes, surtout au début, type location de voiture qui peut utiliser les deux pour les touristes.
Distributeurs répandus dans les villes touristiques. Je me souviens de BBVA qui ne rajoute pas de frais, mais limite à 300000 COP. D’autres limitent à 600000. Les frais de retrait sont souvent forfaitaires quelque soit le montant, 15000 à 25000 COP.
Paiement par carte très rares, même pour les hôtels.
Compagnie aérienne VIVA AIR ne prend pas les cartes européennes sur internet, ou alors il faut trafiquer. Fait des plantages sans explications, et aboutis à des résultats variés.
Attention aux plafonds de retraits, aux validations par SMS sur téléphone français ou par applis pour les grosses dépenses sur internet, type achats de billets d’avion ou loc de voiture. Je jongle avec 2 cartes et un contact en france qui reçois les Sms de la banque (merci maman).
Il y a un système répandu : le fournisseur émet une facture d’eau, d’électricité…. et on va payer dans une boutique spécialisée qui vend aussi des recharge de téléphonie, des billets de loterie. J’aurai pu faire comme ça pour mon billet d’avion commandé sur internet, et payer par carte dans une des ces boutiques.
MANGER
Il y a selon moi 3 cuisines.
La cuisine de rue hyper répandue avec les fritures farcies, les mêmes garnitures quelque soit le design. Restent en vitrine tièdes toute la journée… J’ai bien aimé les buñuelos, des brioches au fromage, frites, des boules parfaites. Les autres sont des pates de mais et formes différentes, garnies d’oeuf, de pomme de terre et de viande.
La cuisine de pâtisserie : il y en a vraiment de partout, succès assuré. Sorte de café/ patisserie, ouvert à toute heure, proposent parfois du salé et des petits déjeuners. Un français ne viens pas là pour les gâteaux. Les fournées puent le parfum artificiel de vanille ou autre. Certaines épiceries font pâtisserie bar avec tables, lieux où il se descends des bières le soir.
Le resto, un peu plus rare sauf dans les villes touristiques, partout le long des routes. Là encore tout est standard : riz, patacon (tranche de banane plantin aplatie puis frite) et viande ou poisson trop cuit. J’ai bien vu pire que chez nous, tout est cuit le matin de 9 à 10 et stocké au chaud pour la journée. Je n’ai jamais eu de belles surprises. Si une exception due au hasard à Barichara, ou quelquesgratin de poisson. Bien aussi les chapelets de saucisses ou filets de viandes bien étalés autour du stand. (En tout, cas juste deux fois des agitations gastriques). Je retiens la picada pou 1 ou 2 : assiete de bouchées de différents type de viande : saucisse, boudin.., etc et morceaux des légumes à picorer – très bon souvenir à Raquira. Souvent très bien servi : un plat pour deux français. La région du Boyaca est très branchée sur la cuisine italienne, … ils essayent.
Je me suis nourri de jus de fruit, fruit mixé à l’eau ou au lait : jugo naturales en aqua o en leche. Le resto ou le bar précise quels sont les fruits disponibles, du coup on peut repérer les boutiques au bruit typique des blenders, l’article d’electro ménager le plus répandu. Je n’ai vu qu un seul département passé au jus en bouteille chimique, alors qu’ils avaient de beaux magasins de fruits et légumes. L’autre outil est le presse agrumes en alu artisanal national indestructible. Les rares qui sont passés au robot sont au chômage technique en cas de coupure d’électricité. Les fruits me paraissent cultivés en extensif dans les montagnes autour des cafeiers, je n’ai jamais vu de vrais champs comme chez nous, ils sont certainement bio de fait (je n’ais pas inspectè tout le pays). La cuisine est tres peu salée.
Les serveurs font systématiquement de la vente additionnelle : ”algo mas ?” quelque chose d’autre ?. Les serveurs font aussi du harcèlement de rue avec leur carte à la main, et sur les routes ils sont équipés de drapeaux pour arrêter les voitures comme pour un chantier. On nous répète le menu dès que l’on s’approche un peu, de façon robotisée.
L’œuf est un ingredient de base : dans les garnitures des arepas, pochés dans les soupes du petit déjeuner dans le Santander, ou seul. Seul, on va vous proposer les 10 recettes possibles : à la poêle, brouillé, etc. Mais if faudra préciser si le jaune doit être coulant, plus dur …. Un hôtel avait même un formulaire papier pour commander la veille, 7 lignes que pour l’œuf. Trop forts.
Ils ont certainement des problèmes de four et c’est devenu la règle : tout est cuit à blanc du pain à la pizza, des gâteaux aux biscuits. Je lis de la part de boulangers français qu’ils n’aiment pas notre pain car trop dur. ’toi même, tes viandes aussi sont trop dures”…
Le service n’est pas inclus, ils ont généralement ajouté à 10% quand ils ont une caisse enregistreuse, mais normalement c’est à discrétion.
ROUTE
Les routes principales sont nickels, avec péages fréquents. Par contre il y a fréquemment de gros travaux avec circulation alternée, donc parfois de grosses attentes. Il y a eu de grosses pluies donc des glissements de terrain sur voie.
Google Maps ne dit pas si on est sur des ”asfaltadas” ou pistes. Dans mon circuit : je n’ai fais que deux pistes qui portent malgré tout des numéros sur la carte.
On compte en heures de voyage et non plus en Km, même si la route est bonne car vu les dénivellations et les virages, les camions créent des bouchons à la montée comme en descente. Les routes étant généralement étroites, les occasions de doubler peuvent être rares, j’ai beaucoup utilisé le Gps pour anticiper les lignes droites avec visibilité.
Dand certains lacets vous croiserez des jeunes qui font la circulation, normal, il font de la place pour que les camions tournent large, les chauffeurs leurs donnent la pièce. J’ai vu parfois comme en Afrique, des gens remplissant les trous de terres en espérant un geste des chauffeurs.
La conduite est différente de chez nous mais je me suis bien habitué, voir (ap)pris quelques travers…. La voie lente est plutôt à gauche car la droite est souvent perturbée par les arrêts des autres, on ne s’étonnera plus d’y trouver frêles scooters et camions. Donc on double par la droite ou par la gauche, il me semble qu’entre voiture on doublerai plutôt par la gauche. Les taxis ont une conduite très très sportive et se faufilent partout. Les motos aussi. Les vélos très nombreux sur les voies avec camions et voitures. Dans les circulations alternées de chantier : les motos viennent tout de même d’en face. Si les taxis roulent façon TAXI 2, si on grille les feux en sortie des petites villes, attention dans certaines c’est plutôt très pointilleux sur le code de la route.
J’ai senti que tout le monde faisait attention à tout le monde : en roulant doucement en ville ou dans les endroits sensibles, tout passe. Personne ne râle. Il peut être bon de donner un petit coups de klaxon pour se signaler auprès d’une moto ou d’un vélo. Forcer le passage doucement est nécessaire.
Il y a des radars, je n’en ai jamais vu…. pourtant, grr.
Circuler en taxi n’est vraiment pas cher pour nous en ville. Je n’ai pas trouvé comment acheter des billets de bus en ville.
J’ai loué chez Alamo depuis Booking, bon plan la première semaine car ils m’ont surclassé. Sinon plein pot ensuite sur le même modèle. Surtaxe aéroport systématique. Fermé le week-end. Possibilité de règler à distance sur internet par un lien qu’ils nous envoient.
Péages fréquents sur les grands axes, à coups de 1 ou 2 euros. Les stations expriment le prix au Gallon. pas cher du tout.
Les touristes utilisent beaucoup les transports en commun de ville à ville et paraissent satisfaits, et aussi très abordables.
L’avion est adapté aux voyages courts car le pays est très grand.
HOTELS
il y a des hotels partout, jamais de mauvaises surprise, meme avec les bas niveaux de prix que j’ai privilégié. Je demande à voir la chambre d’abord au cas où, j’ai rarement fait demi tour. Je repère sur Google map un niveau de prix, vérifier un peu la description et les photos et je m’y pointe. Le petit déjeuner n’est pas toujours possible, sinon il est souvent faste. Les routiers ou les patisseries, restos en proposent : assiette de fruits, recette œuf au choix, dans le Santander c’est une soupe +oeuf, costaud et meilleur que les plats de midi.
Au final ne j’ai pas utilisé booking et Airbnb, car il faut gérer à l’avance et moi j’étais vraiment en live. Très peu de particuliers du Airbnb, j’ai pu en avoir sur Bogota les premiers jours, sinon ce sont des hôtels, ce peut être bien pour avoir une meilleure description.
Mais au final ces platesformes renchérissent les prix, si vous allez en direct taper à la porte, les prix sont quasiment divisés par deux, et ils ne sont pas tous référencés. Je m’en sert pour géolocaliser seulement. Donc en Colombie, réservez à l’avance pour les premiers jours, peut être pour les week-ends dans les villages très touristiques, ou si vous venez pour leurs vacances des fêtes en décembre et pâques : attention le colombien sort beaucoup.
Parking inclus, sinon garrages payants pas loin pas cher dans les grandes villes : voir panneaux jaunes et rouges PARKAERDERO.
TELEPHONIE
Important : à demander dès l’achat de la carte SIM, l’opération d’enregistrement du téléphone étranger sur le réseau national par la compagnie de téléphone, approuvant votre propriété et un modèle autorisé. Gratuit. Sinon vous finirez par recevoir des messages d’alerte puis une coupure, et là il faudra aller dans une vraie agence capable de déverrouiller (j’ai testé, il semble qu’au Pérou ce soit parreil, ils me l’ont fait d’office).
La voix n’est pas chère pour la France, il faut charger son compte Claro dans une petite boutique et ensuite acheter un forfait international dans les menus *#611#. Les petits vendeurs n’ont pas su faire.
Forfait voix illimitée national et data au volume, pour durée 30 jours.
Wifi gratuit et efficace dans tous les hôtels, parfois les restaurants.
PETIT LEXIQUE
Patacon : recette de banane plantin/voir ci-dessus. Patacon de Salento : spécialité locale à Salento, la banane entière est aplatie en fine crêpe ou grande oreillette qui va être frite. Croustillante, le dessus sera garni.
Propina : porboire, service au resto à rajouter. Parfois d’office sur le ticket, 10%. A discrétion.
Agua caliente : eau chaude dans les chambres ? Oui dans les montagnes, pas du tout dans les zones chaudes. Parfois deux robinets si l’hôtel a une chaudière gaz, ouvrir à fond pour qu’elle s’enclenche, réduire ensuite dans certaines limites, c’est parfois sportif. Sinon chauffage instantané électrique sur le pommeau de douche (voir photo en bas) : un seul robinet à allumer, ouvrir à fond puis diminuer pour monter en température, au millimètre. Ne pas regarder les connections électriques. Je n’ai eu qu’une seule fois un système inefficace.
A la orden : ”à votre service”, à tout bout de champs.
Corriente : essence ordinaire 8000-9000 le gallon. Seul autre choix, le diesel. GPL pour certains taxis â Bogota.
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PHOTOS du dernier jour à Bogota, visite au Montserat accessible paf téléphérique ou funiculaire. Ballade à la Candellarie au pied. Aller retour á pied depuis l’hôtel: découverte de la vie non touristique.
. Réserves de l’église. Stand des restos, jamais vu ce format. Spectacle sur la grande place. Fresque bière. Rue des fabricants réparateurs de machines á sous. Presse agrume / arme lourde. Présentoir de douches chauffe eau électrique instantané. Statuette votive.