Apres 3 jours dans la partie nord à marcher de canyons en plateaux, il nous faut toute une journée pour rejoindre la voiture à pieds dans un village proche et faire un trajet chaotique pour rejoindre un autre circuit.
On fait une pause dans un village ”important” car il y a comme un petit marché couvert. On se précipite vers le débit de boisson à la recherche de boissons fraîches, j’avoue boire un coca dans ces conditions de chaleur est toujours un plaisir ”indispensable”.
On y vend un peu de viande, des petits poissons de lac, du petit maraîchage. Je découvrirai lors d’un second passage que j’aurai pu avoir mon yaourt maison…
On arrive tard au point de campement, un peu déçu du lieu sans charme au bord d’un champ . En plus l’autre bout de la parcelle est en feu, on entends les craquements et je ne supporte toujours pas la fumée dans le nez – tout c’est arrêté finalement.
Après la route nationale vers le sud puis l’ouest, on attaque les pistes par le nord Makay via Malaimbandi. La piste est une vraie piste, et on va bifurquer vers la montagne, et là ça devient ”Camel trophy”, mais le 4×4 assure et le pilote aussi!
On arrive pile au coucher du jour sur un sommet, les porteurs nous attendaient. Direction le bas du canyon, on y parvient pile à la nuit. Montage de tente sur la plage de sable au bord de l’eau, toilette et bain dans la rivière. Le cuisinier a préparé le repas, les porteurs font chacun cuire leur riz, on mange façon pique nique à la plage… Dodo sous la tente sans la bâche vu la température, grand confort mais la chaleur relative ne me va pas.
rando
On est dans des gorges, un virage. D’un côté: forêts, de l’autre une falaise.
C’est rando aquatique et j’en rêvais. Ici : 10 à 20cm d’eau, et tout dans le sable fin, parfois un peu de gravier (qui picote bien à pieds nu). Ou sable, ou plage pour aller plus vite, mais c’est comme à la mer : le sol est mou et c’est plus fatiguant. Le sable dans l’eau est encore plus mou et parfois on s’enfonce… le mieux est d’être à pieds nus (sauf zone d’aiguilles d’acacias). Tous les types de chaussures ont étés essayées mais aucune évite le remplissage de sable, juste on recommande les chaussettes car sur plusieurs jours c’est l’abrasion qui pose vraiment préjudice !
Bref c’est super mais c’est plus sportif !
On nous fait faire de très grosses journées, je dis que le sable ajoute un coefficient de 50% et l’eau encore 50%. Atteindre les plateaux rajoute des montées raides que je n’aime pas.
Dans tous les cas je prends le temps de contempler, photographier, respirer. Il y a toujours des randonneurs qui cavalent en regardant leurs pieds et arrivent premiers, tant mieux pour eux. J’ai proposé à certains de ne plus discuter et d’apprécier le changement de décors… En tout cas pas de courbatures, de problème technique sur les pieds !!!
Le décor
Magique
Les premiers jours on est dans le tape à l’œil : gorges entourées de végétation et canyons étroits très hauts avec des gorges de rochers design. C’est sur des kilomètres. Plus on remonte, plus on se rapproche de la source, il y a moins d’eau, la végétation prend parfois toute la place, on a remonté une rivière sur 13km pour arriver quasiment sur le plateau.
Spectacle fou de ce mix rivière végétation roche aridité, c’est parfois magique, on se croirait dans un décor de cinéma fantastique.
Tous les jours on tombe sur un petit groupe de lémuriens Propythèques. On ne regarde pas les oiseaux, ou il y en a peu ? J’ai trouvé le seul caméléon (sortent juste de l’hibernation).
Le bord de l’eau, quand il y a de la végétation, ce sont des fougères à minima, ou des roseaux et papyrus (je ne saurais pas préciser mieux).
Pour la partie nord Makay on va visiter d’autres canyons et surtout un peu plus les plateaux. Du coups on monte et redescend pour progresser. On retrouve toujours la même herbe jaunie/rouge (avec mes lunettes de soleil), les rochers et le modelage typique.
Les trois premiers jours ont étés un peu plus difficile car je me suis fais ma tourista. La chaleur, la luminosité en haut m’ont achevé, de même que le bruit des guides qui n’arrêtaient pas de blaguer entre eux. Souvenir du petit lézard qui est sorti des broussailles à mes pieds alors que je v…