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Un article du blog

  • Abel Tasman

    8 janvier 2024

    Un bon croissant et ça repart. Pas du beau temps mais ça va s’améliorer. Il faut revenir sur mes pas pour pouvoir traverser un massif allant vers le nord. Pause dans une minie gallerie, encore des super artisans qui se regroupent, j’achète encore.

    Je traverse à nouveau Wesport, une ville étape tout en long. A l’aller vers 17h, ça faisait franchement ville fantôme : rues vides, quelques bâtiments vintage à l’américaine, etc. Aujourd’hui, 10h00, les rues sont pleines, il me semble voir des touristes partout. Une belle galerie d’artistes amateurs, encore, j’ai failli acheter un personnage en papier mâché réalisé par une institutrice.

    On est en train de changer de pays. Déjà la végétation change un peu, avec le soleil passager la température monte. Signe important : un nouveau bruit, un chant de cigale. Pas le même que chez nous, mais ça chante dans les forêts ensoleillées. Vite, enregistrer.

    Sur la route, une ville étape dispose d’une brocante dans un ancien hangard en bois. C’est plutôt un musée, à voir.

    Arrivée du côté de Nelson. C’est presque décevant pour moi, car on se retrouve dans la partie qui pourrait ressembler le plus à la France : Cevènnes, Lozère… par le relief, la végétation. Si, sauf ces cigales, et surtout ces fleurs oranges qui sont sur la côte ouest et encore ici : un peu comme de la mauvaise herbe dans les talus mais c’est très beau, encore autant quand ça se mélange aux graminées.

    Opération camping tardive à Motueka, très tardive et avec la pluie qui menace encore. Une place in extremis dans le camping bondé, et me rendre compte que je n’ai plus mon sac avec les sardines de la tente (normalement j’y mets aussi les armatures). On m’indique le magasin de bricolage, ouf il ne ferme qu’à 21h (très rare dans ce pays, tout ferme à 17h30). Une serveuse me dit qui qu’il n’en n’ont pas mais moi j’en trouve…ouf.

    ABEL TASMAN

    Je fuis ce camping pour m’approcher du parc d’Abel Tasman sur la côte nord-ouest, c’est le site incontournable que l’on m’a recommandé systématiquement. C’est plutôt une zone côtière avec plusieurs sites à voir. Je longe la mer par les petites routes. Il y a du soleil et c’est vrai que c’est beau : côté découpée, montagnes autour, quelque plages, et une mer bleue fluo, la marée découvre de larges zones. Un mix de notre Bretagne, côte d’Azur etc. Des maisons sur les coteaux perdues dans la forêt et avec vue.

    Les 3 angles de l’île sont des fjords. Au sud ouest c’est très montagneux donc ce sont des ’lacs’ étroits et profonds, anciennes auges glacieres (Milford Sound). Dans le nord ce n’est pas profond donc ils se vident à chaque marées (Malborough Sounds), par contre entrent profondément dans les terres et dans un réseau très éparpillé. Dans ce cas, on parle de ’bras de mer’, en anglais on parle de ’sound’ dans les deux cas.

    Traversée de Takaka, la ville baba cool, en même temps attrape touristes sur ce thème. Je note surtout une galerie de peinture (amateur), l’artiste fait un super boulot, une grande toile de paysage local me plaît bien pour l’ambiance retranscrite.

    On traverse des villages avec plage très animés. L’eau est bleue. Arrêts photos, Arrêts magnéto.

    Poursuite jusqu’au bout du bout. Ouf la petite ville dispose de sa superette 4square et d’un camping. Ce camping n’a pas du tout la même population, et pas complet. Pas de piscine mais au même tarif. Au moins on est au calme. J’y croise des jeunes français qui font de la pêche en bateau, ils ont tout le gros attirail, du 4×4 au bateau en remorque.

    Le temps vire encore, peu motivé pour une marche de 3h dans le parc Abel tasman, sur la pointe le plus au nord. Je prens la version courte pour aller voir des rochers avec fenêtre, depuis la plage. C’est bien à voir, malgré les nuages. Je passe du temps sur des photos de mousse irisée avec la poupée. Il y a aussi des familles d’otaries, que l’on approche un peu trop. Ça finit avec une bonne pluie fine.

    Grâce aux cartes, je me rends compte que l’on peut accéder à l’extrême nord de la côte ouest, ou plutôt à un bras de mer. L’endroit est super et on pourrait y voir le coucher de soleil. J’arrive encore à marée basse et les étangs sont vides (« et on la remonte quand ? »). L’endroit est bien isolé mais il y a bien une route gravillonnée et quelques maisons, au calme. Whanganui inlet.

    Il y a par ici un éperon lido qui s’avance dans la mer de quelques kilomètres, repéré depuis l’avion, mais je n’ai pas trouvé l’accès. Farewell spit.

    NELSON

    Dans le sens des aiguilles d’une montre : revenir sur ses pas, puis aller sur la ville de Nelson. Pause à nouveau sur Takaka sous la pluie. Mais visite du petit marché du samedi matin, avec principalement des artisans. J’achète enfin un Pounamou.

    Arrêt sur chaque galerie ou potier. Motueka a créé toute une zone commerciale sur son petit port : restaurants, cafés (c’est presque pareil), galeries d’artisanat. Il y a un fumeur de poisson (à chaud) qui propose -pour une fois- différents poissons de mer (autre que le saumon).

    Parenthèse : c’est le pays roi des toilettes publiques. Il y en a partout, même sur le long des routes. Modernes, design, propres, efficaces, et certainement toutes neuves.

    Nelson est la grande ville du coin, donne sur un bras de mer. Le camping de bord de mer est énorme. Pas tant de monde pour la saison, on est en quand même en bout de piste de l’aéroport. La ville paraît un peu plus culturelle, avec gros musée, de nombreuses galeries.

    Je vais dans un bar ce samedi soir où il devrait y avoir de la musique live (Bamboo Tiger). Je discute un peu avec le serveur, un jeune Français en Pvt qui a une petite expérience de la ville. Je passe un bon moment chez les Français de la pâtisserie française Le Posh, qui fait un excellent croissant. Ils rentreront en France quand ils auront vendu, la vie sociale leur paraît difficile avec les locaux.

    Je repasserai à Nelson une semaine plus tard, un samedi matin pour voir le marché réputé. Ce sont beaucoup d’artisans locaux (de qualité) et quelques légumes, de l’alimentation, et des food trucks. Marché bobo, une belle sortie. Super pain au levain au levain (Big Score Nelson). Bonne discussion avec une jeune Française qui fait de la haute pâtisserie avec un coréen. J’ai mes habitudes à la pizzeria du cinéma (Stephano), et la piscine de Richmond. Dégustation de vin au Bamboo Tiger, le jeune me raconte la suite.

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  • West Coast

    3 janvier 2025

    Petit détour vers l’est : une autre route pour rejoindre Christchurch traverse la montagne. Je vais jusqu’au col de Arthur Pass. Ce n’est pas de la haute montagne mais quand même, on passe au pied de falaises, le forêt, et de grands torrents.

    Retour tardif pour trouver un camping. Maps m’envoie sur une fausse piste, et dans le village de Blackball, je demande au hasard si l’on peut me conseiller une adresse. Coup de chance, une dame m’indique la pelouse de la maison communale qui est prévue pour, au bout de la rue. La maison est une habitation historique qui a résisté aux tremblements de terre, de près elle a tout d’une maison hantée. Je serai rejoint par un jeune couple. Un vieux monsieur qui a des soucis d’élocution vient parler, il explique qu’il anime la radio locale, il accepte de me montrer le studio. Je le regarde faire, il répète les consignes de sécurité, les consignes pour la laverie, les consignes pour …..

    Je longe la côte ouest jusqu’à bout de la route, jusqu’aux grottes d’Oparara, et le camping de Kôhaihai.

    Grand soleil au départ, ça change tout et il est euphorisant de rencontrer ce décor. Il y a de nombreux arrêts aménagés pour des accès à la plage ou à la forêt. Les couleurs sont éclatantes, le ciel est bleu, le soleil du coup très chaud mais le vent frais. Regret encore de ne pas être là plus tôt dans la matinée pour entendre plus d’oiseaux.

    C’est une succession de villes touristiques, avec restaurants, habituelles chaînes de magasins de sport. Une ou deux villes proposent beaucoup plus de galeries d’artisanat, il y aurait bien quelques propositions intéressantes.

    Punakaiki

    Mention spéciale pour le site des Pankakes Rocks. Des rochers sur la mer fait de couches horizontales. L’érosion a créé des canaux, des piscines et des tunnels. La mer démontée s’engouffre dans un vacarme et un fracas démentiel. Ça tape de tous les côtés, en générant des infra basses. C’est à la fois fascinant et stressant.

    J’ai la chance d’être un des derniers à être accepté sur le camping. La vue depuis mon emplacement est incroyable sur les montagnes au pied desquelles nous sommes. Végétation d’un vert spécial, arbres en fleurs rouges, rocher, le tout d’une clarté et netteté, avec de hauts contrastes sous ce soleil.

    Il faut à tout prix voir les vallées autour des rivières entre ces montagnes. On retrouve cette clarté, avec des falaises particulières.

    Karamea

    Village le plus au nord, cul de sac. Il faudra reprendre la même route vers le sud jusqu’à Wesport pour trouver l’axe vers le nord de l’île.

    Je choisis finalement le camping du bout du monde, Kohaihai, seulement des wc, et des sandfly (réputation faite par les locaux, vraie).Toilette dans la rivière. Pas grand monde. Calme parfait. Les gens vont sur la plage à l’heure du coucher de soleil. Le paysage est superbe avec la rivière, la mer, la montagne, les oiseaux. La rivière est baignade, grâce au mini lac avant la mer.

    Réveil quelques minutes avant la pluie, pas assez rapide pour le démontage. J’ai dû y laisser le sac avec les piquets de la tente.

    Compensation : je suis resté dans ce coin pour goûter le croissant de la petite boulangerie à la française. Quatre étoiles pour le croissant. Je discute avec la fille, une Française mariée avec un Hollandais viennent d’ouvrir : il ont appris grâce à internet à faire du pain au levain et la viennoiserie. Bravo. Tranquille dans un coin perdu ou presque.

    Oparara

    C’est un site incroyable avec plusieurs grottes. Il a deux cavernes – tunnel traversées par la rivière, vraiment spectaculaires. On peut explorer une grotte très facilement avec ses grandes salles et sol plat.

    J’ai adoré ce secteur là, certainement grâce … au soleil. Peut être aussi pour sont isolement.

    Groupe vu sur une affiche à Nelson :

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