Auteur/autrice : Stéphane

  • à propos du Chemin de Saint Guilhem

    Samedi au Mas Aubert. A la sortie du Cirque de Navacelles, on suis les gorges longuement et en montant légèrement, à la fin c’est la grande grimpette. Le kilométrage annoncé est costaud, mais on nous propose de passer par Le Coulet pour économiser 3km, ok on va faire ça ! Le paysage est super même si je le reconnais, il alterne celui de causse, de basse montagne, puis la garigue, au bon moment : le Printemps !. Et puis, surprise : le Pic Saint Loup et l’Hortus à l’horizon sont pile à l’est. Du même point de vue, au sud, c’est la mer, on devine des traces blanches dans la brume lointaine, le zoom de l’appareil photo dévoile la Grande Motte ou Carnon. La température monte et monte, je pense avoir bu 5 litres dans la journée.
    L’arrivée au mas Haubert fait vraiment rêver : un refuge dans un grand cabanon de pierre sur un Causse, à coté d’une super vielle baraque. J’y retrouve un groupe de marcheur que j’ai suivi tout le long.

    Dimanche à Saint Guilhem le Désert. Restent 8 ou 9km avant l’arrivée. Je re découvre le coin, et ce matin encore, sous un super soleil. Un coin de décor me fait penser aux montagnes japonaises connues avec des pins dans les rochers, sans la brume. La forêt est bien verte même si on est dans une forets méditerranéenne, la période est vraiment parfaite. Le chemin lui même est bien caillouteux, on se concentre d’abord sur les pieds.
    On se rapproche de la civilisation, ce dimanche matin on croise de plus en plus de randonneurs, ou promeneurs.
    Arrivée 11h. Bravo.

    ORGANISER SA RANDO

    Je suis très content de ce voyage de deux semaines. C’est une découverte très riche sous de nombreux aspects : contemplation des paysages, des fleurs et des oiseaux, géographie, sportif et son corps (t’as mal ou?), autonomie, rencontres, organisation (ou non).

    Merci à Dom qui m’a inspiré pour ce voyage.

    En terme d’organisation, j’ai choisi pour me rassurer, l’option confortable de tout réserver à l’avance. J’en suis content car j’ai pu évaluer les différentes formules d’hôtellerie, et discuter avec les marcheurs et propriétaires. Une contrainte : arriver au lieu dit, mais finalement ça m’a poussé à trouver des solutions pour sécuriser les grandes étapes ou les problèmes techniques (raccourcis, taxi, stop…).

    Il est possible de voyager en ne visant que les gites en dortoir, il y en a même à Saint Guilhem, pour un tarif minime. Certains réservent quelques jour avant selon l’avancement, ou le jour même en arrivant mais il faut être prêt à marcher plus en fin de journée pour trouver de la place. Sur Compostelle, les dortoirs sont en premier arrivé – premier servi, donc les prévoyants partent très tôt le matin. Sur notre chemin, on partage les lieux avec les touristes, mieux vaut prévoir à l’approche de l’été.

    L’autre alternative extrême : l’autonomie complète avec la tente sur le dos, et l’alimentaire pour les étapes isolées. En en discutant avec Dom et d’autres marcheurs qui l’on fait, la liberté au jour le jour est importante. C’est une grosse économie d’hôtellerie car c’est le principal poste de dépense. Par contre l’équipement ultra léger est très cher mais vite amorti, et encore mieux à deux et pour se partager le transport.

    OUTILS

    J’ai découvert le service de transport de bagage entre étape, un business répandu et efficace, vérifier que l’hôtel soit desservi. Il en existe sur de nombreux circuits, dont celui ci. Les mêmes vous ramènent au point de départ en minibus.

    Ce site outil recense l’hôtellerie disponible, les différentes étapes et variantes. Une page pour calculer les distances par étapes.

    Ce blog de voyageur donne de bonnes indications d’organisation, j’ai suivi ses étapes et gîtes.

    Conseillé par des voyageurs en Afrique du Sud. Appli GPS de rando (ou de route) : télécharger la carte de la zone à l’avance pour voyager dans des zones sans réseau. Préciser départ+destination+à pied. Propose un tracé uniquement sur les sentiers. Guidage sur carte et vocal (en anglais). Je n’ai finalement pas utilisé les cartes papier. Attention pas clair en cas de mauvaise piste, parle dans ce cas tous les 100m. Ne passe jamais par les routes, doubler avec les applis IGN, ou Google maps (mode piéton parfait mais uniquement si il y a du réseau).

    Vous pouvez utiliser aussi le topo guides. Il existe un guide ‘Dodo miamiam’ pour la partie Compostelle.

    Ca m’a donné l’envie d’en faire d’autres, notamment le Compostelle pour les rencontres, ou celui ci par la variante des Gorges du Tarn.

    A améliorer :

    • Etapes parfaites de 20km pour moi, grand maxi 30 sur ce relief. Anticiper une ou 2 mini étapes repos de 10 ou 15km.
    • Ne pas transporter la grosse tente dans la valise : surcout navette. En camping il y a des alternatives non tente (Pod, mobil home).
    • Bien prévoir une seconde paire de chaussure de marche en secours.

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  • Le chemin de Saint Ghilhem – semaine 2

    Ce vendredi j’arrive dans le cirque de Navacelles. Je n’en reviens pas de la ’route’ parcourue, des changements de paysages, la température qui monte. Ca progresse (on avance).

    Restent seulement deux jours de marche, déjà ?

    Lundi 7 destination Hures-La Parade. Déjà une grosse heure de descente sur Sainte Enimie, bien beau vu d’en haut. Je me pose pour prendre un vrai café et régler le GPS sur le gîte d’arrivée. Ours ! Il m’annonce encore 40km, je viens d’en faire 7,5… Erreur ? J’ai modifié l’hôtel sans comprendre que Hures la parade regroupe différents hameaux du plateau, le mien est au bout, en plus se circuit proposé fait un crochet. Finalement j’ai fais les dix derniers kilomètres en stop, c’est faisable.

    Le gîte de la Doline de Hyelzas était un dortoir dans le bas d’une superbe maison typique et parfaite. Finalement j’étais le seul touriste à prendre un repas du coup j’ai mangé avec eux. Ils ont repris le gîte qui faisais aussi boulangerie, du coup j’ai eu droit à un cours sur le pain au levain. Lui est aussi est montrer dans le moulin à vent, attraction du coin.

    Autre attraction du hameau : le glacier au lait de brebis. Une famille d’agriculteurs viennent de tenter la diversification et la transformation, mais aussi avec une boutique de dégustation façon bar terrasse. Je me suis régalé, j’ai discuté avec la jeune propriétaire. On peut voit aussi la traite des moutons.

    Mardi direction Meyrues. Je me suis planté dans la direction et je suis arrivé sur la route en bas dans les gorges. J’ai dû gagner 5km, donc repos. Direction le camping. J’ai vu une micro maison, un ’pod’, du coup je ne planterai pas la tente, je vais essayer le pod pas cher. En fait c’est super cocon, je recommande. Je garde l’idée de côté.

    Mercredi L’Espérons sur le mont Aigoual. Je me décide enfin à enregistrer le son de la prairie : grillons, coucous, rossignols, etc. Et même le vol des mouches sur le crotin : la crote change de couleur tellement il y a du monde dessus, et elles s’envolenttoutes ensemble à mon approche. La crote est toute mouvante par les scarabées à l’intérieur.

    Jeudi arrivée au Vigan, hôtel à Aveze. Très longue descente du mont Aigoual, la température monte subitement à mi parcours. A l’approche de la ville : le bruit, difficile retour à la civilisation. Le soir : test du drone autour du vieux pont sur la rivière, j’ai failli le faire tomber dans l’eau mais il est resté bloqué sur une branche, jour de chance.

    Vendredi Cirque de Navacelle. En fait on ne fait que monter et descendre, la montée du Vigan est bien longue, mais la descente dans le cirque est périlleuse. On est bien arrivé dans le ’sud’, du grand soleil chaud, je passe ensuite à la chaleur lourde de l’orage. Chasse à la photo de papillons productive.

    Photos

    ré sélection sur la semaine précédente :

    la chambre Pod

    Beauté plastique

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