Fjord de Milford Sound

18 au 27 décembre 2024

Je remonte dans les Alpes au centre, le sud-ouest du pays est peu accessible : région de montagnes et de fjords. Direction Te Anau, une ville au bord d’un lac qui donne accès à un des fjords les plus au nord de la zone, avec ses parcs, lacs et sentiers.

TE ANAU

La petite ville ne vit que pour le tourisme. Ici les activités sont centrées sur son lac et sur Milfor Sound. Les locaux débarquent avec remorques et bateaux à gros moteurs. On approche des vacances mais c’est calme.

Je suis à l’écart avec ma tente, au bord de la forêt. Ce sera encore une surprise côté oiseau. Dans la nuit je suis réveillé par des ronflements alors que je suis sensé être seul. Bouchons d’oreille et on oublie. Le lendemain pareil, depuis un autre angle, bizarre. Un autre ronflements lui répond, ça paraît venir de la forêt ? Je pense que de drôles d’oiseaux s’amusent ?

Soleil cet après midi. Tentative de baignade dans ce lac. Dans une zone de plage, seulement les enfants sont dans l’eau, premier indice de fraîcheur, de froideur ? J’arrive à passer les premiers mètres, elle est glacée, ça paraît me brûler la peau. J’arrive à faire 15m et retour. Ça réveille, il faut le refaire. Puis sieste sur la plage !

Je monte sur Milford dans le but de faire une randonnée. Finalement je parcours doucement les 160km jusqu’au fjord. Inévitable petite croisière pour aller jusqu’à la mer. On est quand même dans les montagnes, il y a deux énormes cascades. Vue sur des otaries faisant la sieste sur un gros rocher. Retour en fin de journée avec un autre éclairage.

Par hasard, je consulte les réservations de la célèbre randonnée de 4 jours du Milford Sound track qui est complet en général un an à l’avance. Incroyable, il y a une place pour un départ le 24. Je me décide à réserver mais,la météo annoncée est désastreuse pour le 2e jour, je n’ai jamais porté duvet+repas pour 4 jours, j’ai failli annuler. Il reste donc quelques jours pour tout préparer mais du coup je vais passer le week-end sur Queenstown, la ville importante.

QUEENSTOWN

Également sur un lac, l’arrivée est superbe et me rappelle une route célèbre du Cap en Afrique du Sud.

La ville est tout tourisme, et visiblement d’un autre niveau. On serait un peu sur la Côte d’Azur ? Sauf qu’il n’y a pas de tape à l’œil architectural, sauf tout paraît neuf, du style local parfois très à la mode mais ça me plaît. Il y a des boutiques de luxe, des sports mécaniques, hélicoptères, stations de ski…

Dans mon auberge de jeunesse, je discute avec des français en permis voyage travail, intéressant.

Meteo très moyenne. Sur une éclaircie, je tente d’aller sur une station de ski mais elle est dans le nuage. Au retour, je remarque des sureaux. Récolte. Sirop de sureau !

Je fais aussi le tour des zones commerciales pour voir ce qui peut m’intéresser pour le circuit, voir les téléphones car le mien viens de prendre un gros coup sur l’écran. Voir aussi par curiosité ce qui serait différent de chez nous.

Passage par la piscine qui est énorme et doit être neuve. J’ai repéré un restaurant qui propose des pizzas napolitaines, je me fie aux photos de plats sur Google Maps. Bon point, l’adresse est OK, car pour une fois la pizza a vraiment du goût. Pour la première fois ici, on est dans un ‘village’ de minis magasins avec un peu de déco et décontracté.

ARROWTOWN

Là on passe dans s la catégorie au dessus, ce sont deux rues, un peu far-west, totalement dédié aux commerces de tourisme. Il y a vraiment du monde. J’y trouve une galerie artisanale qui propose des objets décoratifs d’Afrique d’une catégorie nettement supérieure et inhabituelle, et bizarrement pas si cher.

J’y fais une petite rando le long de la rivière. La ville avait une importante mine d’or.

Les maisons dans cette petite ville ancienne me paraissent plus petites et plus mignones.

Il y a sur la route … encore des sureaux.

MILFORD SOUND TRECK

Je refais la route pour Te Anau. Il faut réserver un pack de transport bus+bateau pour l’aller et le retour qui coûte aussi cher que la réservation des lits sur le parcours. Compactage du sac à dos, j’ai trop acheté de nourriture. Je fais un paris sur le vêtements et le chaussures, il n’y aura pas de plan B. J’aurais bien aimé connaître le poids final total, il n’y aura pas de portage…

La météo annoncée est passée de cata sur le 2e jour il y a une semaine à pluie fine. Sur le parking je discute un peu avec un retraité qui s’avérera être employé du parc. D’après lui :

si on peut voir la montagne c’est qu’il va pleuvoir, et si on ne la voie pas : c’est qu’il pleut…

J’ai fait léger sur le côté grosse pluie,la doudoune est bien mais lourde pour un seul jour de mauvais.

La première journée est cool, seulement de l’approche : bus à 10hoo, suivi de 1h30 de bateau. Cette partie n’est pas que du transport, le décor est superbe, et on va au fin fond du lac pour le début du sentier. Il fait beau, et il fait bon à l’ombre dans la forêt. On traverse la rivière on pont et l’eau est parfaitement cristalline sur les galles. La ballade ne dure que 1h30 pour atteindre le premier refuge. Je n’avais jamais fais ce genre d’expérience. Ici il y a deux bâtiments dortoirs, les lits superposés sont simplistes et en bon bois, rien ne grincer ou ne bougera. On nous fournis qu’un matelas. Tout est ouvert avec des moustiquaires. Il y a des préaux sur tout le tour des bâtiments, on est sur une terrasse bois géante. La cuisine comme dans les campings : éviers et gazinieres, grandes tablées.

Les gens arrivent au compte goutte. Et je trouve mes premiers francophones. L’attente sera tout de même longue, la tablette pour lire mon bouquin serait bien venu finalement.

Dans la nuit à l’occasion d’une pause pipi, je vais voir un mur de vers luisants – magique.

Jour 2, le circuit est presque plat, longue des rivières, encadré de montagnes sur lesquels il reste de mini glaciers ou de la neige. Comme il a bien plu, le but est de voir de nombreuses casacades. J’avance à la vitesse standard malgré les très très nombreux arrêts photos. La chance me souris car le temps m’est très favorable : seulement quelques averses de pluie fine.

Par contre il faut bien noter le fléau auquel j’avais jusque-là dans ce pays : le sandfly, mouche des sables, petit insecte piqueur. On sent la vive piqûre, la bête n’y survit pas (pif, paf), elle dure peu mais certains boutons marquent durablement. Le ”repellent” ne fonctionne pas, leur seul truc sérieux : vêtements longs et amples, je pense même aux guêtres – alternative efficace – ne pas s’arrêter de marcher plus d’une minute – j’ai tout fais en short cycliste. Le plus dur sera la pause repas.

Dans le sous bois, il’y a des oiseaux trop sympathiques qui n’ont pas peur de nous. Un assez gros oiseau gris picore sur le sentier, je peux m’approcher à un mètre, il s’approche et me tourne autour. Un autre tout petit noir et blanc garde un peu plus ses distances mais reste tout aussi curieux. Ça fonctionne si on marche seul et en mode contemplatif.

On est quand même le jour de Noël, la veille quelques uns portaient des bonnets de père Noël dans la cuisine.

Troisième jour, petite grimpette. J’avance toujours en très courtes étapes à cause des photos. Les bas nuages circulent cas notre vallée sur un fond de ciel bleu. Le vent est glacial et fort seulement sur le col, je me suis habillé très chaud dans le shelter après mon repas, pour seulement 15minutes exposées. On redescend sur une autre vallée, les genoux tiennent le coups. On longue de multiples gros torrents. J’ai raté le détour pour une très grande cascade.

Il y a 6 à 7h de marche pendant 3jours et en partant tôt, il reste une grosse demi journée au refuge. Le soleil est assez fort pour aller faire trempette/toilette dans la rivière. Pas question de rester sur la plage à cause des sandflys. En tout cas, net progrès sur la baignade en eau gelées.

Dernier jour : lever tôt pour arriver tôt car il y a un premier bus à 14h30. Ça me paraît un peu plus long car je milite mes arrêts. Pour l’éclairage, 1h plus tôt serait finalement à recommander, pour écouter les oiseaux du matin aussi. On arrive sur le fjord, d’autres personnes arrivent par là pour faire 2h sur notre chemin. Baignade rapide dans le fjord pour la toilette, mais j’y prends goût. Un petit bateau fais des aller et retour pour le port avec notre bus. Retour à Te Anau.

Courses en ville, acheter un pot de vrai yaourt de petit producteur vu précédemment et de l’agneau pour mon repas de Noël. Direction camping à une heure de route. Il est top, vide et pas cher du tout, loin de la foule. Tarif 20dnz au lieu de 80.

Remontée vers le nord : encore un passage sur Queenstown.

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